Tarifs américains : un risque persistant pour le commerce mondial

Donald Trump accentue la pression sur ses partenaires commerciaux en imposant un ultimatum au 1er août pour conclure les négociations

Plusieurs pays ont reçu une notification de Washington annonçant l’instauration de droits de douane allant de 20 % à 50 %, accompagnés de taxes supplémentaires sur certains produits, notamment le cuivre (50 %) et les biens réexportés via des pays tiers pour contourner les restrictions. Les importations de médicaments pourraient, quant à elles, être taxées jusqu’à 200 % dès l’année prochaine.
Cette offensive commerciale prend également une tournure politique : les pays s’alignant sur les positions des BRICS pourraient subir une surtaxe de 10 %, tandis que le Brésil, en raison du traitement réservé à l’ancien président Jair Bolsonaro, verrait ses droits de douane relevés de 10 % à 50 %. 

L’Union européenne n’échappe pas aux avertissements de Trump. Les négociations se poursuivent toutefois, les Européens tentant d’obtenir des concessions sur des secteurs clés. Un accord serait perçu comme un signal positif pour l’économie mondiale, et l’absence de réaction européenne aux tarifs américains contribuerait à limiter les tensions inflationnistes, facilitant potentiellement une ultime baisse des taux par la BCE.

Sur le plan macroéconomique, la France ambitionne de ramener son déficit public à 4,6 % du PIB d’ici 2026, tandis que le Royaume-Uni souffre d’une faible activité, permettant à la Banque d’Angleterre d’envisager un assouplissement monétaire. 

En Chine, la légère hausse des prix à la consommation contraste avec une déflation persistante des prix à la production, conséquence d’une surcapacité industrielle et des tensions commerciales pesant sur la demande.

Le marché pétrolier reste stable autour de 67 dollars le baril, malgré une augmentation de la production de l’OPEP+. 

Malgré l’incertitude ambiante, les marchés restent globalement sereins, misant sur une issue favorable des négociations avec les États-Unis.

Dans ce contexte, nous adoptons une légère sous-pondération des actions, notamment américaines, estimant les valorisations encore élevées, bien que les résultats attendus devraient être moins dégradés que prévu. 

Nous restons à l’affût de nouveaux points d’entrée sur les taux, particulièrement sur les taux européens, redevenus plus attractifs dans un contexte de relance budgétaire en Allemagne. Actuellement, nous privilégions une surpondération des obligations d’entreprises. Nous continuons à surveiller de près les anticipations d’inflation à 10 ans, les prix du pétrole et la volatilité des actions américaines, que nous jugeons sous-estimée compte tenu des risques. 

Dans l’ensemble, les marchés obligataires nous paraissent mieux refléter les risques que les marchés actions.Sur le front des valeurs européennes : Le groupe de capital-investissement, Blackstone, envisage de faire une offre pour l’opérateur télécom SFR, par ailleurs, Meta prend une participation dans Essilor Luxottica dans le cadre de leur partenariat dans les lunettes connectées.

Sur les actions américaines : Le secteur technologique poursuit son mouvement haussier, à l’image de Nvidia (+3 %) qui devient la première entreprise à franchir la barre des 4 000 milliards de capitalisation boursière. 

Le secteur de la santé reste volatil mais superforme cette semaine. Les OPA dans le secteur se poursuivent à un rythme soutenu: le géant pharmaceutique Merck (+3,8 %) a en effet annoncé l’acquisition de Verona Pharma, spécialiste des médicaments contre le cancer, pour un total de 10 milliards de dollars. La stratégie de réduction des coûts de Moderna commence à porter ses fruits depuis la pandémie, entraînant une progression de 12,4 % de l’entreprise cette semaine.

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