Et si, contre toute attente… ça marchait ?
Depuis quelques jours, on sent comme un courant d’air dans les bureaux feutrés des analystes anglo-saxons.
Un petit frisson. Un doute.
Jusqu’ici, tout allait mal — sur le papier. Mais les chiffres, eux, ont décidé de faire les rebelles.
Explication d’un retournement de veste potentiel.
LE SCÉNARIO OFFICIEL (AVANT LA PANNE DE SCRIPT)
Depuis le fameux « Liberation Day », les experts avaient sorti la boule de cristal :
Trump + décisions économiques à l’emporte-pièce = chute de la confiance, frayeur des entreprises, récession assurée.
C’était carré, net, sans bavure.
La croissance allait flancher, les ménages allaient serrer les dents, et les patrons planquer les investissements sous le matelas.
VERSION INFLATION : LA SUITE DE LA CATASTROPHE ANNONCÉE
Les droits de douane de 10 à 20 % ?
Forcément, ils allaient faire flamber les prix, miner le pouvoir d’achat et rajouter une couche de stress à tout ce beau monde.
Et pour ceux qui espéraient un petit bénéfice sur la balance commerciale… désolé, circulez, y’a rien à voir.
MAIS DEPUIS… IL Y A UN TRUC QUI COINCE
Et ce « truc », c’est la réalité.
Parce que voilà : la croissance se porte bien, merci.
Les consommateurs ouvrent le portefeuille comme si de rien n’était.
Les entreprises investissent avec le sourire.
Et l’inflation ? Toujours en vacances. Jay Powell la cherche à la jumelle, mais elle se planque bien.
TOUT N’EST PAS GAGNÉ (FAUT PAS S’EMBALLER NON PLUS)
On reste prudents.
Dans six mois ou un an, peut-être qu’on verra les effets retors de cette politique façon bulldozer.
Croissance, bénéfices, inflation : tout ça reste à surveiller.
Mais avouons-le, c’est un feuilleton économique captivant. Un peu comme une série Netflix : on pense connaître la fin… et puis boum, retournement de situation.
EN ATTENDANT, DEVINEZ QUI S’EN SORT LE MIEUX ?
L’Amérique. Encore.
La Chine patauge dans la déflation, l’Europe regarde l’Allemagne avec des yeux de cocker en espérant un miracle,
et les États-Unis ?
Ils battent des records de longévité économique comme un marathonien dopé au patriotisme.
À ce rythme-là, il ne manque plus que Trump sorte un t-shirt « I told you so ».
Mais pas trop vite, Donald. La saison n’est pas encore finie.Sur le front des valeurs françaises : Ce vendredi, le CAC 40 a fait du surplace toute la séance. +0,15% sur l’ensemble de la semaine. La prudence est toujours de mise, l’indice français digère une salve de résultats d’entreprises et reste suspendu aux négociations commerciales entre Washington et Bruxelles.
Un accord serait proche, visant à plafonner les droits de douane américains sur les produits européens à 15%, avec des exceptions pour certains secteurs.
LVMH (+3,9%), malgré un ralentissement dans la mode, rassure grâce à ses réductions de coûts.
Carrefour bondit de 5,5% après avoir renoué avec la croissance en France et cédé ses activités en Italie. À l’inverse, Michelin recule de 3,4% et Valeo plonge de 5,4% après des publications décevantes. Nexity, qui est parvenu à restaurer sa rentabilité, progresse de 13,54% à 10,90€.
Sur les actions américaines : Hier soir, l’action Teslaa perdu 8,2% à New York, creusant ses pertes à 22% depuis le début de l’année. Les perspectives moroses et les résultats trimestriels décevants ont été lourdement sanctionnés.
UNE SEMAINE CRITIQUE
Beaucoup de temps forts vont marquer la semaine prochaine. Ce sera l’une des semaines les plus importantes de l’été pour les marchés.
Sur le front commercial, les investisseurs espèrent que l’Union européenne et les États-Unis parviendront à un accord avant l’échéance du 1er août.
La Banque centrale américaine se réunira mardi et mercredi et comme toujours, la conférence de presse de Jerome Powell sera suivie de près par les investisseurs.
Une nouvelle batterie d’indices d’activité économique et les dernières données de croissance et d’inflation en Europe et aux États-Unis seront également à l’honneur.
Enfin, un grand nombre d’entreprises publieront leurs résultats trimestriels, dont Apple, Amazon, Microsoft, Meta, Air Liquide, Essilor Luxottica, L’Oréal, Schneider Electric, Airbus, Hermès, Vinci, Société Générale, Saint-Gobain…