LE RISQUE GEOPOLITIQUE REVIENT AU PREMIER PLAN

  • Israël a procédé à une attaque ciblant les installations nucléaires iraniennes, ravivant les tensions et les menaces de représailles. Toutefois, l’impact sur les marchés financiers est resté limité.
  • Aux États-Unis, l’inflation est ressortie inférieure aux attentes, soutenue par des niveaux de stocks élevés qui ont limité l’impact des droits de douane.
  • Dans ce contexte, les investisseurs adoptent une approche prudente sur les actions américaines, tout en maintenant une position neutre sur le crédit d’entreprise.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent sur le territoire iranien, ciblant de nombreux sites nucléaires et éliminant plusieurs hauts responsables militaires. Malgré cette escalade, la réaction des marchés financiers est restée relativement modérée, les investisseurs tablant sur une possible désescalade, comme lors des précédents épisodes de tensions observés entre les deux pays ces dernières années. Le Brent s’est ainsi envolé temporairement, mais se stabilise autour de 74 $/b, un niveau qui reste contenu et qui ne menace ni l’économie mondiale ni les perspectives inflationnistes.

Sur le front macroéconomique, les dernières publications d’inflation aux États-Unis, qu’il s’agisse des prix à la consommation ou à la production, sont ressorties nettement en deçà des attentes du consensus. Cette modération s’expliquerait en partie par les stocks constitués en amont de la hausse des droits de douane, permettant aux entreprises de lisser temporairement les surcoûts d’importation. Cet effet pourrait toutefois n’être que transitoire, et les chiffres des ventes au détail attendus la semaine prochaine permettront de vérifier si un ralentissement de la consommation est également à l’œuvre.

En début de semaine, les marchés ont également été sensibles aux discussions entre la Chine et les États-Unis, notamment sur l’accès aux terres rares et la réduction des droits de douane. Ces avancées restent encore limitées et peinent à véritablement convaincre les investisseurs. En Europe, les marchés font preuve d’une certaine résilience mais terminent la semaine en repli, pénalisés par les tensions géopolitiques au Moyen-Orient et la déception liée aux négociations commerciales entre l’UE et les États-Unis, qualifiées de « dernières du genre » par le secrétaire américain au commerce.

Aux États-Unis, les marchés actions clôturent néanmoins la semaine en hausse, portés notamment par le secteur technologique. La demande soutenue en semi-conducteurs, alimentée par les développements dans l’intelligence artificielle, continue de tirer le segment. NVIDIA progresse ainsi de 3,6 % après l’annonce de nouveaux contrats en Europe, notamment avec Mistral AI et Perplexity pour la construction de data centers. Enfin, le marché des changes a été marqué par une forte volatilité, avec un recul de 1,1 % du dollar face à l’euro (à 1,16), sous l’effet de chiffres d’inflation modérés et des critiques formulées par l’administration Trump à l’encontre du président de la Fed.

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