LES MARCHÉS ABSORBENT LES CHOCS DU MOYEN-ORIENT ET DU RALENTISSEMENT AMÉRICAIN
La semaine a débuté dans un climat tendu au Moyen-Orient. Toutefois, en l’absence d’une extension du conflit à l’ensemble de la région, tant que les capacités de production pétrolière restent intactes, que le détroit d’Hormuz demeure ouvert et que les États-Unis ne s’impliquent pas directement, les marchés réagissent avec retenue. Les investisseurs restent globalement confiants dans la capacité à contenir la crise et espèrent l’ouverture prochaine de négociations.
Malgré tout, cette incertitude géopolitique a dominé l’évolution des marchés au fil de la semaine, rythmée par les déclarations de D. Trump. Son départ précipité du sommet du G7 au Canada, suivi d’un appel à l’évacuation des habitants de Téhéran, a provoqué une hausse des cours du pétrole et accru l’aversion au risque sur les marchés actions.
Parallèlement, aux États-Unis, les discussions budgétaires se poursuivent autour du projet de loi baptisé One Big Beautiful Bill Act. La commission des finances du Sénat a présenté une version modifiée du texte, mais certains amendements clés suscitent des désaccords et pourraient compromettre l’adoption du projet.
Sur le plan économique, les indicateurs publiés cette semaine sont en demi-teinte. Les ventes au détail ont ralenti en mai, après plusieurs mois dynamiques portés par l’anticipation des droits de douane. La production industrielle a également reculé de 0,2 %, contre une stabilité attendue. Dans le secteur immobilier, les signaux sont également négatifs : la confiance des constructeurs (indice NAHB) a chuté plus que prévu, les mises en chantier ont plongé de 9,8 %, et les permis de construire ont diminué de 2 % sur le mois.
Dans ce contexte, la volatilité sur les actifs risqués a légèrement augmenté, tout en demeurant globalement maîtrisée. Le dollar, quant à lui, n’a pas pleinement joué son rôle traditionnel de valeur refuge et est resté relativement stable. En revanche, le pétrole s’est distingué en renouant avec ses plus hauts niveaux de début d’année.
Les taux des emprunts d’État ont légèrement reculé, pris en étau entre les signes de ralentissement économique et la hausse des prix du pétrole, susceptible de raviver les tensions inflationnistes.
Dans cet environnement marqué par une incertitude à la fois économique et géopolitique, et avec des valorisations revenues à des niveaux élevés, nous maintenons une approche prudente vis-à-vis des actions.Le CAC 40 finit la semaine dans le vert, en gain de 0,48% ce vendredi à 7 590.
Sur le front des valeurs, Eutelsat profite d’un alignement favorable, entre soutien étatique, spéculations géopolitiques et engouement boursier. Depuis le début de l’année, le titre gagne désormais 61% après une nouvelle explosion journalière de +30,81% à 3,71€